L'ATHLETISME FRANCAIS EN PERDITION

Catastrophique. C'est le mot parfait pour définir le bilan global de la délégation française présente à Budapest la semaine dernière pour y disputer les championnats du monde d'athlétisme. Et dire que nous sommes à seulement une petite année des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Une seule médaille...une pauvre médaille en sept jours de compétition, certes en argent mais quand même…Comment ça va se passer à Paris ? Comment en un an les choses peuvent-elles changer radicalement ? Cela paraît quasi impossible. L'échec de Budapest va sans aucun doute laisser beaucoup beaucoup de traces au point de nous laisser penser que Paris sera également une très lourde déception. Ce qui est le plus inquiétant en réalité c'est que le grand favori, Kévin Mayer, a été contraint d'abandonner en début de Décathlon, suite à une blessure au tendon d'Achille gauche. C'est à dire que notre plus grande chance de médaille d'or en terre hongroise (la seule en réalité) s'est envolé d'un seul coup comme ça, c'est assez préoccupant car cette blessure est connue pour être difficile à résorber complètement. L'une des autres réelles chances de médailles françaises, le jeune coureur de 110m Haies Sasha Zhoya âgé tout juste de 21 ans a malheureusement échoué en finale, terminant 6e de l'épreuve à plus de trois dixièmes du champion du monde américain Grant Holloway. Cette fois-ci les motifs d'espoir pour Paris 2024 sont réels car Zhoya est encore très jeune et a une marge de progression conséquente. D'autres athlètes ont bien tentés de faire bonne figure mais n'avaient tout simplement pas le niveau pour être "médaillable" : Nawal Meniker et Solène Gicquel respectivement 12 et 15e de la finale de la Hauteur Femmes ; Azeddine Habz 11e de la finale du 1500m Hommes ou encore Aurélien Quinion en tête pendant un moment et à l'approche de l'arrivée du 35km Marche Hommes et disqualifié avant la ligne d'arrivée par les juges…

Un an. Voici la durée qu'ont à leur disposition la Fédération Française d'Athlétisme ainsi que ses différents athlètes pour trouver les éventuelles solutions qui permettront aux bleus de ne pas connaître la honte aux JO de Paris 2024.